Les achats responsables au coeur du rapport final de la Convention des entreprises pour le climat
Par Mehdi Arhab | Le | Environnement
La Convention des entreprises pour le climat (CEC) a récemment rendu public son rapport final à l’occasion d’un événement baptisé « L’Entreprise à l’heure de la grande bascule ». Les dirigeants de 150 entreprises, parmi lesquelles Bouygues Immobilier, Heineken ou encore le Groupe Pierre et Vacances - Center Parcs, ont notamment préconisé de renforcer les critères d’achats responsables et de privilégier les offres de mobilité verte.
« Quelque chose s’est débloqué, il y aura un avant et un après la CEC ». Ce sont par ces mots qu’Éric Duverger, fondateur de la Convention, a introduit le rapport final de la CEC, qui a réuni pendant près de deux ans 150 entreprises représentatives du tissu économique français afin de transformer l’écosystème dans son ensemble en profondeur ; et de l’intérieur. Avec une belle promesse en somme : « faire basculer le système économique actuel vers une économie régénérative ». Une initiative inspirée notamment de la Convention citoyenne pour le climat, constituée en octobre 2019 par le Conseil économique, social et environnemental, sur ordre du Premier ministre d’alors, Édouard Philippe.
De ce travail collaboratif, ressortent des feuilles de route propres à chaque entreprise et plusieurs propositions audacieuses afin de préserver l’environnement, sans pour autant délaisser le business de l’autre côté de la rive. Une manière en somme de rapprocher les notions de sobriété et des affaires, trop souvent renvoyées dos à dos dans l’imaginaire collectif.
Les achats responsables comme levier d’action fort
En ce sens, la CEC recommande, entre autres, de faire évoluer les stratégies achats des entreprises, lesquelles doivent prendre aussi vite que possible le train des achats responsables. Pour ce faire, Davidson Consulting prévoit par exemple de se tourner vers des fournisseurs plus vertueux et de s’approvisionner à 100 % en énergie renouvelable à l’horizon 2030. De son côté, l’organisme Haute-Savoie Habitat compte renforcer sa stratégie achats responsables, en s’appuyant sur un écosystème fournisseurs repensé et en participant à la création de nouvelles filières.
Une approche qui passera notamment par le renforcement des critères d’attribution RSE dans ses marchés publics et par la transformation de ses modes de coopération avec ses tiers. Pour le groupe d’entreprises Serfim, spécialisé dans les travaux publics, l’environnement, les T.I.C. et l’immobilier, les Achats constituent également un élément de tout premier ordre pour réduire significativement son empreinte environnementale. Dès lors, Serfim promet de rédiger une charte d’achats « socialement et environnementalement responsable, avec indicateurs associés ». Pour que ces mesures prennent forme, le groupe mise sur la formation de ses collaborateurs aux grands enjeux du moment sur l’environnement et se tourne vers la Fresque du Climat.
Les mobilités douces comme autre instrument
Outre les achats responsables pensés dans leur intégralité, la rénovation énergétique et la suppression des niches fiscales hostiles à tout progrès, la question de la mobilité verte représente un élément de choix pour générer l’Économie de demain. Ainsi, pour AJC, cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes établi à Bordeaux, Ekimetrics, le groupe Rossignol, Bouygues Immobilier, Ugitech ou encore Mustela ont mené une réflexion pour favoriser des modes de mobilité décarbonée, accessibles au plus grand nombre.