Les achats publics mobilisés pour favoriser la diffusion des innovations de produits de santé
Par Mehdi Arhab | Le | Direction ha
Dans le cadre du plan d’investissement France 2030, le gouvernement a annoncé, par les voix du ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, ainsi que du ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, le lancement d’un plan pilote pour faire des achats publics un levier d’innovation au sein des établissements de santé du territoire. Une manière d’aider les jeunes pousses françaises à accéder à ce marché en passant (enfin) à l’échelle.
Aux côtés de Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030 et Lise Alter, directrice générale de l’Agence de l’innovation en santé (AIS), le gouvernement a officialisé le lancement d’un plan pilote pour faire des achats publics un vecteur de diffusion des solutions novatrices en matière de santé. Une initiative rendue publique avec la signature de multiples partenariats entre l’AIS, qui agit pour le compte de l’État, et les centrales d’achat du secteur, à savoir le Resah et UniHA lors du salon SantExpo. En ce sens, les deux réseaux coopératifs s’engagent à procéder chaque année à la passation de marchés visant spécifiquement à retenir des solutions innovantes à destination de leurs bénéficiaires. Des mécanismes d’accès précoces aux médicaments et dispositifs médicaux innovants avaient déjà été mis en place ces dernières années.
Les marchés publics, un potentiel immense
Derrière cette mobilisation, se cache la volonté des pouvoirs publics de permettre aux jeunes entreprises françaises les plus pointues de déployer à grande échelle leurs solutions/produits de santé et ainsi leur donner l’occasion de « démontrer leur plus-value économique réelle ». Une absolue nécessité pour ce tissu qui rencontre de véritables difficultés au moment de passer un cap et qui pourrait dès lors assurer son avenir et renforcer son attractivité. Une étape qu’il pourrait effectivement franchir en industrialisant ses innovations et, donc, baisser ses coûts de production.
Et des idées et des clés, nombre de startups françaises en proposent à la pelle, que ce soit pour faciliter l’assistance des équipes chirurgicales, la rééducation de patients atteints de paraplégie ou hémiplégie ; sans oublier la mise au point de dispositifs pour révolutionner la transfusion sanguine … Chaque année, les établissements de santé du secteur sanitaire social et médico-social dépensent plus de 20 milliards d’euros pour améliorer la prise en charge des patients, leur accueil et les conditions de travail des professionnels. Un chiffre qui donne le tournis et qui constitue une manne potentielle énorme pour les entreprises fournissant des solutions dites innovantes. En parallèle d’ailleurs, sous l’impulsion du ministère de la Santé et de la Prévention, de nombreux établissements de santé ont investi dans leur fonction achats afin de les structurer et les professionnaliser. Les planètes semblent donc enfin s’aligner pour les jeunes pousses hexagonales.