Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis continue de se rapprocher des opérateurs économiques
Par Mehdi Arhab | Le | Direction ha
Pour bien entamer l’année 2024, le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a organisé sa quatrième rencontre fournisseurs. Une manière pour la collectivité de rappeler ses enjeux aux acteurs économiques et d’évoquer les grandes transformations que connaît son territoire.
Après avoir lancé avec succès le bureau de l’exécution, de l’évaluation et du contrôle interne au sein du service des achats, imaginé pour assister et armer les prescripteurs dans l’exécution de leurs marchés et le service « HAPros », dont le rôle est d’appuyer les entreprises qui souhaitent répondre à un marché, Franck Barrailler directeur de la commande publique et de l’achat public du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, confirme qu’il est un acteur de premier plan du changement au sein du département. Et il continue de l’être, dans l’ombre.
Le 18 janvier dernier, c’est sous son impulsion que s’est tenue la quatrième rencontre fournisseurs du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Cet événement se tenait, comme à l’accoutumée, dans l’auditorium du Stade de France, devant une centaine de personnes venues braver la neige et le verglas. Pas une mince affaire il faut dire. Plusieurs dizaines de projets leur ont été présentés par une demi-douzaine de directions métiers. L’objectif, là encore, est de permettre aux opérateurs économiques de mieux anticiper les marchés à venir de la collectivité et d’adapter leurs réponses au plus près des besoins. Pour le conseil départemental de Seine-Saint-Denis, c’est aussi une manière de tisser du lien eux, qu’ils répondent déjà ou non à ses marchés.
Année olympique et appel à l’innovation
Et les occasions de concrétiser ces liens ne manquent pas tant le conseil départemental de Seine-Saint-Denis voit les choses en grand. Et quoi de mieux que de l’affirmer, encore et encore, en cette année 2024, au parfum si particulier. Le territoire de Seine-Saint-Denis sera la (principale) terre d’accueil de nombreuses épreuves des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques, celles du water-polo et de natation artistique dans le nouveau centre nautique bâti en face du Stade de France et, surtout, d’athlétisme. Ces Jeux sont en somme un moment charnière et un point de bascule notable pour le territoire. Pour rappel, la gouvernance du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a en parallèle mené des projets d’envergure de rénovation urbaine ou encore de rénovation et de construction de plusieurs grands équipements publics ; dont celui du CHU Paris Nord, implanté dans la commune de Saint-Ouen. En l’espace d’une dizaine d’années, le territoire de la collectivité connu des mutations profondes. Beaucoup de choses y ont changé, au point de faire du département une nouvelle centralité de premier choix à l’échelle du Grand Paris.
Notre collectivité veut être au rendez-vous des transformations à l’œuvre sur le territoire.
« Le département de la Seine-Saint-Denis a largement investi pour que ses habitants et habitantes profitent de l’héritage le plus conséquent, le plus large, que cela soit en matière d’infrastructures, d’équipements, d’espaces verts et de retombées immatérielles. Notre collectivité veut être au rendez-vous des transformations à l’œuvre sur le territoire. Encore une fois, nous souhaitons que tous ces changements bénéficient réellement à l’ensemble de nos habitants », a d’ailleurs tenu à rappeler en introduction Frédéric Molossi, vice-président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis et président de la commission d’appel d’offre. Et il faut bien avouer que le rôle de la Commande Publique est tout bonnement crucial.
Rappelant que les habitants de Seine-Saint-Denis avaient le droit de profiter du « beau et des dernières innovations techniques », Fréderic Molossi, comme Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis l’an dernier, a demandé aux fournisseurs de laisser libre cours à leur imagination et leur créativité. « L’enjeu est d’inventer localement de nouveaux modèles d’aménagement », a-t-il expliqué. Chaque année, le département adresse plusieurs centaines de millions d’euros d’achats. Le conseil départemental en dédie d’ailleurs une bonne partie à la jeunesse de son territoire, en témoignent les investissements majeurs prévus à l’endroit des collèges, structures sur lesquelles la collectivité est compétente.
Dans le cadre du plan « éco-collège », l’assemblée départementale avait en effet décidé de consacrer près d’un milliard d’euros sur la période 2021-2030 à la rénovation de son parc de 130 collèges et à la construction de nouveaux. Comme l’a annoncé la direction de l’éducation, plusieurs grands marchés seront prochainement lancés. Ils répondront aux enjeux de construction/reconstruction, d’extension de capacité et de rénovation. Les années à venir seront donc très animées, forcément.
D’autres grands projets structurants viendront revigorer le territoire de Seine-Saint-Denis. Des travaux de voirie sont programmés et attendus, dans le cadre notamment de l’extension de la ligne 1 du tramway (T1) vers Val de Fontenay. Et comme ce fut le cas l’année dernière, la direction de la voirie et des déplacements a planifié des marchés d’envergure (fournitures de mobiliers urbains pour les espaces publics du T1 du territoire du département, des marchés relatifs à des opérations d’aménagement des espaces urbains ou encore à des travaux d’installations, de marquage et de signalisations horizontales et verticales).
Mais tout ne s’arrête pas là. Là encore, de nombreuses prestations de travaux dans des crèches, PMI et enceintes sportives du département sont programmées (rénovations, charpentes, peintures …). D’autres marchés, moins importants en volume, mais non moins emblématiques, sont également prévus, par la direction de la nature, des paysages et de la biodiversité. La direction de l’eau et de l’assainissement du département n’est pas en reste et continue elle aussi à se mettre en ordre de marche (marchés de prestations de travaux, de construction de bassins …).
Accélérer sur le volet achats responsables
Nous voulons faire de nos marchés un profond vecteur de la transition écologique et du progrès social
Après avoir signé en 2022 la charte relations fournisseurs et achats responsables, le conseil départemental de Seine-Saint-Denis entend encore monter d’un cran en matière d’achats responsables. Comme nous l’indiquait d’ailleurs Franck Barrailler l’année dernière, le département, qui travaille actuellement sur la rédaction de son Spaser, souhaite avancer dès cette année vers la labellisation. « Depuis plus de dix ans, nous sommes engagés dans une démarche d’achats responsables. Nous voulons faire de nos marchés un profond vecteur de la transition écologique et du progrès social », a assuré Frédéric Molossi.
À titre d’exemple, en 2022, avec la seule commande publique départementale, quelque 130 000 heures d’insertion ont été réalisées par plus de 700 personnes. Preuve que la commande publique peut se révéler être un pilier majeur du progrès social et que les clauses sociales sont des dispositifs puissants. « Ce ne sont pas de simples lignes qui se retrouvent sur un contrat », a-t-il clamé. Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis compte également se rapprocher davantage des structures de l’ESS et affirme vouloir dépenser deux millions d’euros auprès d’entreprises de l’insertion ou du handicap. « Ce sont pour nous des partenaires d’affaires précieux », a déclaré Fréderic Molossi.