Avec l’Italie, Oxalys ouvre sa première filiale en Europe
Par Mehdi Arhab | Le | S2p
Deux ans après avoir ouvert sa première filiale en Afrique du Sud et un an après avoir renouvelé son tour de table, Oxalys, éditeur d’une solution SaaS de gestion de l’ensemble du cycle achats, a annoncé son implantation en Italie. Cette première opération en Europe pour le groupe, qui pourrait bien en appeler d’autres, s’inscrit dans un contexte de croissance à deux chiffres.
Fort d’un certain essor depuis quelques années désormais, Oxalys avait réuni trois millions d’euros, en accueillant dans son capital la Société Générale Capital Partenaires et la société Oxa Invest (qui mobilise un tiers des salariés), dans l’objectif de renforcer sa R&D et son déploiement à l’international. Le groupe français s’est en ce sens attaché lors du premier semestre 2022 à poursuivre son internationalisation, en ouvrant au début du mois d’avril sa deuxième filiale, la première sur le vieux continent.
Après notre installation en Afrique du Sud, à Johannesburg, nous nous sommes attelés cette année au développement de notre stratégie à l’échelle du continent européen
Auparavant, le groupe français, dont la solution est présente dans 35 pays, avait consolidé sa position sur le continent africain et plus particulièrement en Afrique du Sud, en s’appuyant notamment sur une équipe locale, avec à sa tête une ressortissante française. « Pour Oxalys, l’international est un vecteur de croissance, d’ouverture et de compétitivité. Après notre installation en Afrique du Sud, à Johannesburg, nous nous sommes attelés cette année au développement de notre stratégie à l’échelle du continent européen », explique Pierre Joudiou, président et actionnaire du groupe.
Les ETI italiennes pour cible
En s’établissant en Italie, Oxalys s’élance sur un marché prometteur, mais sur lequel tout reste à faire. « Autant, lorsque nous nous sommes installés en Afrique du Sud, nous avions quelques clients, autant, nous n’en comptons pas en Italie pour le moment. Nous allons sur un terrain à conquérir entièrement, mais nous considérons le marché suffisamment vaste et ouvert pour y réussir », affirme Pierre Joudiou. Néanmoins, l’implémentation dans la Botte a été longuement réfléchie par Oxalys, qui adresse sa solution à quelques PME et de nombreuses ETI ; ce type d’entreprises constituant le principal fer de lance de l’économie italienne. « Le tissu d’entreprises et le tissu industriel sont plutôt faits d’ETI en Italie. Il y avait une excellente corrélation entre notre solution et le marché local », confirme Pierre Joudiou.
Des opérations de croissance externe pour atteindre, voire de dépasser nos objectifs, sont possibles
Objectif dix millions d’euros de chiffre d’affaires à horizon 2026
À horizon 2026, le groupe espère atteindre les dix millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour cela, Oxalys, qui a enregistré un chiffre d’affaires de quatre millions d’euros en 2021 et table sur un chiffre d’affaires prévisionnel de 4,5 millions d’euros en 2022, ne s’interdit pas de faire des acquisitions. « Des opérations de croissance externe pour atteindre, voire dépasser nos objectifs, sont possibles », assure Pierre Joudiou. Le groupe compte pour le moment une quarantaine de collaborateurs, lesquels occupent des métiers de recherche et développement, de conseil et d’accompagnement, ainsi que des métiers en lien avec la fonction marketing et commerciale.
Si la division R&D, sur laquelle Oxalys a beaucoup investi, restera française, la fonction commerciale afférente à la filiale italienne sera quant à elle locale. De ce fait, Oxalys prévoit le recrutement de plusieurs collaborateurs, quand bien même la proximité géographique entre la France et l’Italie pourrait permettre le recours à quelques travailleurs transfrontaliers. « Pour réussir, nous devons à terme avoir une équipe locale. Cela est nécessaire pour s’adapter aux exigences du marché italien », affirme le président du groupe. De cette manière, Oxalys, qui se donne « une année de découverte pour rencontrer les acteurs, les identifier et comprendre leurs attentes », place en tête de ses priorités sa capacité d’adaptation aux contraintes du marché italien. « Le traitement des factures fournisseurs n’est par exemple pas le même en Italie, puisqu’elles transitent sur une plateforme publique. Les impératifs locaux sont très particuliers », conclut Pierre Joudiou.