Freqens lève trois millions d’euros pour armer les acheteurs indirects
Par Guillaume Trecan | Le | Décisionnel
Commercialisée depuis l’été dernier, la plateforme de benchmark de prix d’achats indirects Freqens vient de réussir une levée de fonds d’amorçage de trois millions d’euros auprès de prestigieux family offices et business Angels.
L’ambition des fondateurs de Freqens, Maxime Liebens (CEO), Richard Gozlan (COO), Alexandre Barreira (CTO), n’est rien de moins que de « monter la plus grande plateforme de Data Insight pour des acheteurs, basée sur des conditions d’achats réelles dans le monde ». C’est ainsi que le formule l’expérimenté Maxime Liebens, ancien CSO de MakiPeople, JobTeaser, accompagné par des associés non moins expérimentés. Richard Gozlan est lui-même l’ancien CEO de Cleanio et Alexandre Barreira l’ancien CTO d’Ornikar.
Soutenu par des investisseurs influents
Au moment où ils lancent leur Fintech, leur ambition vient d’être encouragée par une belle levée de fonds pre-seed de 3 millions d’euros auprès de plusieurs fonds d’investissement et de family offices, tels que Seedcamp (Revolut, Synthesia), Kima (Xavier Niel), Zebox (Rodolphe Saadé), Motier Ventures (Guillaume Houzé), Financière Saint James (Mickaël Benabou), ainsi que des business angels : Mark Ransford, Alexandre Berriche et Roxanne Varza.
Nous proposons une solution de benchmark des coûts de dépenses indirectes pour réduire la symétrie d’informations souvent en faveur des vendeurs en BtoB
« Nous proposons une solution de benchmark des coûts de dépenses indirectes pour réduire la symétrie d’informations souvent en faveur des vendeurs en BtoB. Notre plateforme permet d’identifier instantanément tous les contrats, toutes les futures dépenses sur lesquels on paye plus cher que le marché », explique Maxime Liebens. Avec ses associés, il se fait fort de concurrencer des cabinets de conseil catégoriels, en apportant un gain de temps et de profondeur d’analyse décisifs à des organisations indirects en sous-effectif chronique.
Une base de donnée de prix réels
Dans une première phase exploratoire, de novembre 2023 au printemps 2024, les fondateurs de Freqens ont bénéficié de l’appui de plusieurs directeurs et directrices achats de grandes entreprises françaises, parmi lesquels, Pascal Decary pour la SNCF ou encore Florence Baiget, directrice achats du groupe Veolia.
La base de données de prix est désormais alimentée par de nouveaux contrats, grâce au lancement de la commercialisation de la solution depuis juillet dernier. A ce jour, la solution de Freqens a été adoptée par une centaine d’entreprises parmi lesquelles Electra, Polène, ou encore MemoBank. « Nous avons créé une base de données de conditions d’achats de transactions réelles, que nous avons sécurisée et anonymisée, provenant de centaines d’entreprises », explique Maxime Liebens. Cette base de données est pour l’heure concentrée sur les contrats IT software et hardware,
Le résultat ce sont des benchmarks en temps réel révélant des écarts de prix pouvant parfois atteindre jusqu’à 45 %, des alertes sur des hauses de marché à venir et une capacité de costing et forecasting beaucoup plus grande.
OCR, Machine Learning et IA
La technologie de la plateforme Freqens s’appuie sur de l’OCR pour extraire de la donnée des contrats et factures, du machine learning pour identifier les données clés constitutive du prix d’une prestation ou d’un produit, de sorte que différentes conditions d’achats d’un même objet deviennent comparables. Enfin de l’intelligence artificielle permet d’extraire, d’analyser et de retranscrire la data de la manière la plus simple et directement utilisable par les utilisateurs.
Les clients payent un prix forfaitaire en fonction de leur masse de données à auditer. Ils uploadent leurs contrats, qui sont analysés par l’outil qui leur indique des pistes d’économie. Aucune commission n’est facturée sur ces économies.
Nous devons apprendre au robot à comprendre de nouvelles catégories d’achats
Composée de cinq personnes, dont les trois fondateurs, Freqens devrait très rapidement doubler ses effectifs. Les fonds levés vont également être injectés dans son produit. « Nous devons apprendre au robot à comprendre de nouvelles catégories d’achats », anticipe Maxime Liebens dont l’objectif est de couvrir toutes les catégories d’achats indirects. Il va également investir dans le soutien de la croissance de Freqens sur les marchés français et internationaux. « Nous avons beaucoup travaillé sur le Mid Market à notre lancement et nous sommes maintenant approchés par de grandes entreprises », indique Maxime Liebens.