TRASCE accueille le groupe Rocher, NAOS et les Laboratoires Expanscience dans ses rangs
Par Mehdi Arhab | Le | Éthique et conformité
Les quinze membres fondateurs du consortium TRASCE ont été rejoint par le groupe Rocher, NAOS et les Laboratoires Expanscience. Ensemble, ils vont s’atteler à cartographier précisément leurs chaînes d’approvisionnement. Un sujet difficile qu’ils adressent désormais communément et ce car leurs besoins en la matière sont similaires.
Le consortium TRASCE, pour TRaceability Alliance for Sustainable CosmEtics, se renforce. Constituée sous l’impulsion de Chanel, l’alliance a annoncé tout récemment l’arrivée du groupe Rocher, de NAOS et des Laboratoires Expanscience comme nouveaux membres réguliers du consortium. À l’origine, ils étaient quinze acteurs* de l’industrie des cosmétiques à s’unir pour améliorer sensiblement la traçabilité de leur chaîne d’approvisionnement des composants clés des formules et des emballages de la filière. Appuyé par la FEBEA, la fédération des entreprises pour la beauté, le consortium s’est engagé dans un projet d’envergure : celui de transformer durablement les pratiques des filières.
Si la pression réglementaire croissante qui pèse sur les donneurs d’ordres à compter pour beaucoup dans l’envie d’unir les forces, les situations de rupture et de pénurie, liées à la crise Covid, aux perturbations climatiques et multiples tensions géopolitiques, ont poussés les membres du consortium à presser le pas et changer leur approche en profondeur. Leur envie de mieux adresser les sujets environnementaux et sociaux sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement est au cœur de leurs préoccupations. Les membres du consortium espèrent, en s’unissant, mieux appréhender et piloter les risques environnementaux et sociaux associés à leur chaîne d’approvisionnement.
Ensemble pour être plus fort et y voir plus clair
Tous, à leur échelle, se sont heurtés à diverses difficultés au moment de tenter de cartographier leur chaîne d’approvisionnement. Certains y sont parvenus, en partie, et ont souhaité approfondir les démarches déjà entreprises. Pour beaucoup, les limites de l’exercice sont telles qu’il était préférable d’unir ses forces avec d’autres acteurs. Et c’est aussi pourquoi ils se sont unis. L’engagement récent du groupe Rocher, de NAOS et des Laboratoires Expanscience soutient la démarche du consortium. Son désir d’approfondir les connaissances des filières du secteur de la cosmétique pour l’accompagner vers un modèle plus durable et résilient est conforté. En s’appuyant sur les efforts et pratiques de chacun de ses membres, le consortium pourra définir des actions à mettre en place pour accompagner la transition sociale et environnementale des filières. Ce travail est pour chacun des 18 membres de l’alliance un facteur de simplification certain - avec une entrée unique des informations par les fournisseurs.
Tous ont en effet à leur disposition une plateforme digitale commune portée par ISN, Transparency-One, pour assurer la traçabilité de leur supply chain amont. Cette plateforme, déjà utilisée et très appréciée de plusieurs grands acteurs de l’industrie automobile et agroalimentaire, leur sera d’une grande aide dans leur projet. Celle-ci permet aux fournisseurs de ne plus communiquer leurs informations à de multiples reprises, puisque la plateforme leur offre l’opportunité de le faire qu’une seule et unique fois.
L’expérimentation qui en avait été faite par Chanel et Estée Lauder, couplée aux bilans positifs qu’ils en ont tirés, avait conforté le choix des membres fondateurs. Les membres du consortium espèrent in fine parvenir à consolider leur approche collective et interpréter aux mieux les données collectées pour définir leurs plans de progrès.