En 2023, l’inflation sur les salaires aux Achats restera modeste
Par Mehdi Arhab | Le | Rh ha
Dans sa nouvelle étude de rémunération, le cabinet Robert Walters scrute les grandes tendances qui touchent le marché du travail en 2022 et présente par la même occasion les perspectives pour l’année à venir. Concernant les Achats, qu’importe la fonction ou presque, le niveau de rémunération ne devrait que peu évoluer et ce malgré l’inflation. Bon à savoir au moment de renégocier son salaire.
Pour faire face aux tensions sur leurs chaines d’approvisionnement, les entreprises investissent. Dans sa dernière enquête sur les rémunérations et le marché de l’emploi, le célèbre cabinet de recrutement Robert Walters indique que le volume d’offres d’emploi dans les Achats et la Supply Chain a augmenté de 54 % en 2022 par rapport à 2021. Et si le volume d’offres d’emploi sur ces lignes de métier n’évoluera pas aussi fortement en 2023, les recrutements se prolongeront encore. En effet, le cabinet anticipe tout de même une augmentation du volume d’offres d’emploi de 6 %. En revanche, niveau salaire, la progression ne devrait pas être aussi importante qu’attendu estime le cabinet.
Stabilité pour les category manager et acheteurs projets
Comme lors de l’année 2022, le niveau de salaire 2023 des category et commodities manager (régionaux et globaux) devrait s’établir entre 50 000 et 70 000 euros par an pour les profils ayant cinq à dix ans d’expériences. Pour ceux dont la carrière professionnelle a débuté il y a plus de 10 ans, le niveau de rémunération 2023 devrait être compris, là-aussi comme en 2022, entre 70 000 et 80 000 euros par an. Les plus rompus (quinze années d’expérience et plus) verront leur rémunération s’inscrire dans une fourchette comprise entre 80 000 et 100 000 euros par an.
Le salaire des acheteurs projets, arrivés sur le marché de l’emploi depuis au moins cinq années, se fixe en 2022 dans un intervalle allant de 40 000 euros à 55 000 euros par an. Pour les profils les plus chevronnés, la rémunération est en moyenne fixée entre 50 000 et 70 000 euros par an. Des niveaux de rémunération somme toute similaires à ceux des acheteurs catégories et qui ne devraient pas évoluer en 2023 selon l’enquête du cabinet Robert Walters.
Les managers achats des PME et ETI bienheureux …
Pour les managers achats, le niveau de rémunération entre 2022 et 2023 ne devrait pas sensiblement augmenter. Pour les profils ayant cinq à dix années d’expérience, la rémunération se situe entre 60 000 et 70 000 euros par an. Les managers détenant plus de dix ans d’expérience profitent d’un revenu plus confortable, compris entre 70 000 et 90 000 euros, voire entre 80 000 et 100 000 euros pour les profils détenant au moins quinze années de bouteille.
À l’inverse, le niveau de rémunération des managers achats de PME et ETI devrait progresser. Là où ils ne percevaient en 2022 qu’en 65 000 et 75 000 euros par an en moyenne, les managers achats de ces structures, ayant 10 à 15 ans d’expérience, devraient désormais récolter entre 70 000 et 80 000 euros par an. Pour les profils séniors, le niveau de rémunération pourrait même atteindre 100 000 euros par an contre 80 000 euros (valeur moyenne la plus élevée) en 2022.
… Les CPO aussi
À l’instar des managers achats de PME et ETI, les directeurs achats (régions et groupe) les plus expérimentés profiteront selon toute vraisemblance d’une augmentation de salaire. Rétribué en moyenne sur l’année 2022 à 120 000 euros par an pour la tranche la plus basse ou 180 000 euros par an pour la fourchette la plus haute, les CPO voient leur plage salariale bondir. Et pour cause, sur l’année 2023, leur niveau de revenu devrait s’établir entre 120 000 et 200 000 euros par an. Pour les directeurs achats dont le niveau d’expérience se situe entre 10 et 15 ans, le salaire moyen 2023 sera compris entre 100 000 et 120 000 euros par an. Un niveau comparable à celui de l’année 2022.