Les coûts d’usage des flottes auto en forte hausse
Par Mehdi Arhab | Le | Mobilités
Comme le fait remarquer l’Arval Mobility Observatory dans la dernière édition de son cahier, le TCO Scope, paru cet été et qui porte sur les chiffres de l’année 2021, le TCO des véhicules d’entreprise s’envole à un niveau relativement élevé. Et la tendance pourrait prendre encore plus d’ampleur en 2022.
La hausse des coûts d’usage des véhicules en entreprise se fait ressentir et devrait bien persister prévoit l’Arval Mobility Observatory. Le prix de revient kilométrique moyen pondéré des véhicules particulier d’entreprise (VP) en 2021 s’établit à 0,393 euros TTC, soit une hausse de plus 5 % vs 2020, qui reste, comme le rappelle le rapport, « une année particulière ». La tendance concernant la répartition des coûts pour le même type de véhicule est à une reprise de la hausse également ; qu’importe les postes de dépense (carburant, entretien du véhicule et des pneumatiques, etc.). L’énergie reste le poste qui connaît la plus grosse explosion sur un an, se portant à 6 214 euros (+21 %). Un niveau jamais atteint depuis la création du TCO en Scope il y a de cela dix ans.
Hausse minime pour la dépréciation des VP
La dépréciation des VP, autre poste majeur et principale composante du TCO (39 %), connaît aussi une augmentation, relative cette fois-ci de 3 % (15 481 euros/an). Une évolution qui s’explique tout simplement par l’augmentation des prix catalogues. Le prix moyen d’un VP est en effet en forte hausse (+ 7 % par rapport à 2020), grimpant à plus 31 000 euros, en. Cette tendance est la plus forte enregistrée sur les six dernières années. Le poste entretien-pneumatiques et assurances - troisième poste de coût d’usage - flambe également et s’établit à pas moins de 7 920 euros sur un an (+10 % par rapport à 2020). Les charges fiscales et sociales restent par ailleurs encore le second poste dans le calcul du TCO (21 %).
Les véhicules utilitaires légers (VUL) victimes aussi de la conjoncture
Concernant les VUL, le prix de revient kilométrique moyen pondéré connaît lui aussi une hausse spectaculaire de près de 15 % par rapport à 2020 et de 6 % vs 2019, atteignant 0,307 euros hors taxe. Une augmentation jamais observée là aussi depuis la création du cahier par l’Arval Mobility Observatory. Le carburant constitue là encore un poste en très forte hausse sur un an (+ 57 % sur un an, à plus de 7 000 euros). Une tendance qui est complétée par l’évolution à la hausse des consommations moyennes des modèles de VUL, qui est en moyenne de 6,42 litres aux 100 km en 2021, contre 4,67 litres sur l’année précédente.
En outre, à l’instar des VP, le poste entretien-pneumatiques et assurances connaît une hausse de 10 % par rapport à l’année 2020. Les prix du catalogue ont également augmenté (+ 6 % sur un an), avec une hausse plus pressante sur le second semestre 2021 note l’étude. La dépréciation, l’énergie et l’entretien-pneumatiques-assurances sont les principaux postes dans le calcul du TCO.
L’inflation et la crise climatique poussent les décideurs à changer d’approche
Alors que le futur des motorisations thermiques semble définitivement entériné, obligeant les décideurs à renouveler leur flotte automobile, les véhicules hybrides et électriques se dégagent grandement. En plus d’offrir une réponse à l’explosion des coûts de l’énergie notamment, ils offrent une solution de choix dans des initiatives menant à la réduction de l’empreinte environnementale ; quand bien même le 100 % électrique souffre encore de quelques inconvénients non négligeables, comme le manque d’autonomie et d’infrastructures à disposition ou encore le prix d’achat sensiblement plus élevé que celui des véhicules thermiques.