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Timide revalorisation des salaires des acheteurs en 2025

Par Mehdi Arhab | Le | Rh ha

Dans sa dernière étude sur les niveaux de rémunération, le cabinet Robert Walters scrute les grandes tendances qui toucheront le marché du travail en 2025. Concernant les Achats, l’inflation sur les salaires ne devrait pas être la plus marquée.

Timide revalorisation des salaires des acheteurs en 2025
Timide revalorisation des salaires des acheteurs en 2025

L’inflation sur les salaires aux Achats ne sera pas la plus importante et elle ne concernera pas tout le monde. En revanche, les acheteurs bénéficient, selon les résultats de la dernière étude de rémunération du cabinet Robert Walters, d’excellents avantages et d’un niveau de rémunération plus intéressant que ce que peuvent connaître d’autres corporations. Les missions proposées aux acheteurs sont décrites comme intéressantes également et stimulantes. Et les acheteurs interrogés considèrent pour beaucoup pouvoir compter sur une ligne managériale à l’écoute et efficace.

Si le marché de l’emploi s’est révélé quelque peu capricieux et a connu un fort ralentissement ces deux dernières années, du fait d’un contexte économique (et géopolitique) qui a exacerbé son niveau d’instabilité, l’avenir est plein de promesses estime dans l’absolu le cabinet Robert Walters. Dans l’ensemble, 69 % des entreprises souhaitent augmenter leurs collaborateurs en 2025 ; 74 % des cadres se disent confiants quant aux opportunités d’emploi dans leur secteur et près de la moitié attendent une hausse de salaire. Au niveau achats, les opportunités ne manquent pas. Si la pénurie de talent reste un défi majeur pour 84 % des entreprises, bon nombre d’entre elles sont ou seront à la recherche de directeurs achats, de data analyst et de responsable de la digitalisation des achats en cette nouvelle année. Ces trois fonctions seront d’ailleurs, toujours selon Robert Walters, les plus recherchées par les entreprises en 2025 dans la filière achats.

Bien que importants, les niveaux de salaires n’expliquent plus seuls les enjeux professionnels

Toutefois, le monde du travail a évolué et les recrutements continueront de se heurter à des défis majeurs : recherche de perspective d’évolution de carrière, forte concurrence, hausse des contre-offres, quête de sens, recherche d’équilibre vie pro-vie perso … Mais si le marché devrait être un peu plus dynamique et ouvert aux changements, les entreprises doivent bien comprendre qu’une fois le processus de recrutement (quasi) finalisé, la question financière continuera tout de même de revêtir un certain niveau d’importance. Un directeur ou une directrice des achats avec 10 à 15 ans d’expérience, voire au-delà, pourra rassemblement encore profiter de fourchettes salariales extrêmement attrayantes : 110 000 à 120 000 euros en moyenne pour un directeur ou une directrice achats avec au moins 10 ans de bouteille, 130 000 à 200 000 euros bruts par an pour les profils les plus expérimentés et rompus. Selon Robert Walters, 71 % d’entre eux pourront s’attendre à toucher un bonus de performance sur l’année.

Les managers achats dont la carrière est longue de plus de dix ans profiteront, comme en 2024, d’un revenu compris entre 75 000 et 90 000 euros. Pour ceux ayant plus de 15 années d’expérience, la fourchette moyenne s’établit entre 85 000 euros (vs 80 000 euros en 2024) à 100 000 euros. Ceux avec cinq à dix ans d’expérience pourront prétendre toucher entre 65 000 et 75 000 euros, comme en 2024. Le niveau de salaire des category managers, une des fonctions qui étaient les plus recherchées aux Achats en 2024 selon Robert Walters, se maintient entre 55 000 et 70 000 euros bruts par an pour les profils ayant cinq à dix ans d’expérience. Pour ceux dont la carrière professionnelle a débuté il y a plus de dix ans, le niveau de rémunération devrait être compris, comme l’an dernier, entre 70 000 et 80 000 euros par an. Et la rémunération de ceux qui comptent plus de 15 ans d’expérience devrait s’établir dans une fourchette comprise entre plus de 80 000 et 100 000 euros bruts par an en moyenne.

Le salaire à l’entrée des acheteurs en moyenne est compris entre 30 000 euros et 42 000 euros brut sur un an. Ceux qui ont près de dix ans d’expérience pourront prétendre à un salaire brut par an de 75 000 euros. Les jeunes diplômés et les profils séniors pourraient, à l’instar des directeurs et directrices achats, s’attendre en masse (respectivement 71 % et 86 %) à toucher un bonus de performance sur l’année.