Pour GEP, les directions achats font face à toujours plus de défis
Par Mehdi Arhab | Le | Contenu sponsorisé - S2p
Au cours d’un petit-déjeuner organisé au Drouant, qui marqué la première étape de son Outlook millésime 2024, GEP a présenté dans les grandes lignes le contenu de son dernier livre blanc sur les perspectives des directions achats et supply chain. Une vision partagée devant de nombreux professionnels.
Les années passent, les problèmes restent. Certains perdurent, d’autres disparaissent ou changent de nature. Depuis l’apparition du Coronavirus en 2020, les entreprises ont été poussées dans leurs retranchements. Certaines ont survécu, d’autres n’ont pas eu ce luxe. Des plus petites, de plus importantes … Toutes ont souffert, de long, en large. La pandémie est peut-être derrière elles, mais de nombreux risques pointent le bout de leur nez et de vieux problèmes ressurgissent. L’instabilité géopolitique généralisée et la multiplication des conflits régionaux donnent quelques nœuds aux cerveaux des donneurs d’ordre. Les foyers de tensions pullulent ; les brouilles entre superpuissances sont exacerbées et se multiplient.
Petite éclaircie tout de même, comme le rappelle GEP dans son livre blanc sur les perspectives 2024 des directions achats et supply chain, les niveaux d’inflation reviennent à des niveaux plus supportables. Est-ce suffisant ? Bien sûr que non, mais la courbe semble peu à peu s’inverser. Les taux d’intérêt devraient eux aussi entamer leur courbe de réduction et ce, « tout au long de l’année ». Derrière, les supply chain, qui ont vécu des temps pour le moins difficiles, se remettent à l’endroit. Mais attention, elles n’ont pas encore retrouvé le calme d’antan. La croissance mondiale est au ralenti, la reprise de l’activité économique est plus lente qu’il n’y paraît, les tensions, comme évoqué ci-dessus, sont nombreuses et les taux d’intérêt, quand bien même commencent-ils à baisser, doucement mais sûrement, sont encore extrêmement élevés. À un moment où les économies ralentissent, celle de la France également, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances ayant déjà annoncé revoir à la baisse les perspectives de croissance, GEP invite les directions achats et supply chain à se poser les bonnes questions pour mieux affronter leurs principales préoccupations et continuer à générer de la valeur, encore et toujours.
Une supply chain à repenser pour gagner en efficacité
Et les risques l’imposent et pas qu’un peu. Pour demeurer performants, les directions achats devront impérativement développer leur supply chain, les réorganiser et les piloter autrement. Cela dans un seul but : éviter les ruptures et, a minima, les perturbations, qui ont été nombreuses ces dernières années. La volatilité de la demande a par exemple constitué un risque pour le moins critique, d’autant qu’après une phase intense de déstockage, les donneurs d’ordre ont semble-t-il perdu en capacité de prévision à court et moyen termes. Face à l’effet de rattrapage, beaucoup d’entreprises avaient cherché à constituer des pré-commandes et des réservations capacitaires, augmentant sensiblement leur volume de stocks. Mais avec l’inflation galopante, la demande a chuté et elles n’ont pas été en mesure de redresser la barre. Les coûts logistiques se sont certes détendus, mais tout reste à faire.
En outre, face au défi environnemental qui grandit, les supply chain se doivent notamment d’être responsables, au point d’être désormais concernées par des enjeux d’image. Beaucoup de donneurs d’ordre cherchent à développer des chaînes d’approvisionnement plus « locales ». Une manière de réduire leurs risques et, aussi, de limiter leur empreinte sur l’environnement, sans oublier le fait de répondre aux attentes des consommateurs, davantage avertis. « La priorité absolue en 2024 est de redéfinir le coût de la chaîne d’approvisionnement afin d’équilibrer la résilience et les priorités ESG avec le coût », lit-on dans le livre blanc édité par GEP.
Des outils et l’IA pour la piloter
Nous préconisons l’utilisation de SRM couplée à l’usage de nouvelles technologies. Cela nécessite évidemment un changement d’approche, d’état d’esprit, mais cela se révélera bénéfique pour avoir une gestion proactive de la relation fournisseur et passer, enfin, d’une simple relation transactionnelle à une relation partenariale stratégique
Mais pour être efficientes et résilientes, les supply chain doivent demeurer pilotables et non floues. Et pour demeurer pilotables, les décideurs achats et supply chain ont tout intérêt à s’appuyer sur des systèmes simplifiés et unifiés de données, cela afin de ne pas perdre en réactivité. De nouveaux outils, éblouissants pour certains, font peu à peu leur apparition. À cela s’ajoute ces dernières années l’avènement de l’IA, qui pourrait bien bouleverser la manière d’appréhender les supply chain et, plus largement, le métier des achats. « Nous préconisons l’utilisation de SRM couplée à l’usage de nouvelles technologies. Cela nécessite évidemment un changement d’approche, d’état d’esprit, mais cela se révélera bénéfique pour avoir une gestion proactive de la relation fournisseur et passer, enfin, d’une simple relation transactionnelle à une relation partenariale stratégique. Les outils permettent non plus de se concentrer sur la qualité et le prix, mais aussi sur des critères ESG robustes et l’innovation », avance Céline Pieren, sourcing manager de GEP.
Si le Covid avait semblé marquer un coup d’arrêt sur la digitalisation, les experts de GEP avaient déjà constaté l’année dernière que la plupart des entreprises avaient lancé des projets en la matière. Et pour cause, les bienfaits des solutions digitales sont nombreux. En filigrane, l’avenir de la gestion de la relation fournisseurs est intimement lié au numérique. Et les SRM permettent de gagner en efficience et sont structurés pour continuer à réduire la base de dépenses et assurer les bons investissements avec les bons fournisseurs. « Les outils sont essentiels pour intensifier l’évaluation des risques, l’automatiser et gagner en visibilité sur l’ensemble de la chaîne de valeur », explique par ailleurs Céline Pieren.
Pour GEP, il paraît évident à terme que les chaînes d’approvisionnement seront pilotées par les capacités des big data. Les Achats sont en somme assis sur une mine d’or, et pour eux, la collecte, l’analyse, l’agrégation et le stockage des données provenant de sources internes et externes relèvent presque d’une question de survie. C’est l’occasion unique, pour eux là encore, de gagner un temps de travail précieux et de concentrer leurs efforts sur des tâches à forte valeur ajoutée. Une aubaine en somme, d’autant que cela permettra aux acheteurs de monter en cadence en matière de RSE, autre sujet majeur qui constitue une priorité pour les patrons d’achats.
La RSE, encore et toujours
Parmi toutes les priorités aux Achats, une demeure bien sûr : la RSE donc. Les valeurs environnementales, sociales et gouvernementales doivent désormais structurer les politiques achats. C’est tout simplement un indispensable. Et les directions achats et supply chain sont extrêmement bien positionnées au sein des entreprises pour s’emparer du sujet. C’est dans leur main que se trouvent bon nombre de solutions pour faire avancer les choses. Le pilotage de la relation fournisseurs est en effet un élément décisif pour aider l’entreprise donneur d’ordre à réduire drastiquement son bilan carbone.
Plus globalement, outre la sacro-sainte décarbonation, la traçabilité des chaînes d’approvisionnement ou encore l’inclusion occupent les esprits de tous les décideurs achats et supply chain. Et ce sera encore le cas en 2024, d’autant que la RSE peut être synonyme de baisse de coût, de gain de productivité, de gain de performance et de bien d’autres choses qui améliorent la santé économique d’une entreprise …
Finance et achats doivent faire bon ménage
Les flux de trésorerie constituent un sujet de premier plan ces dernières années, par rapport aux problèmes liés aux supply chain
De la bonne santé de leur entreprise, les Achats doivent justement s’enquérir. Et ils doivent impérativement travailler plus étroitement avec la fonction finance, d’autant, comme l’a rappelé Franck Capron, directeur conseil, expert Supply Chain de GEP. « Les flux de trésorerie constituent un sujet de premier plan ces dernières années, par rapport aux problèmes liés aux supply chain ». « La situation de bon nombre d’entreprises s’est largement complexifiée. C’est donc un élément qui revient tout en haut des priorités des directions achats », a-t-il poursuivi. Pour les Achats, tout le challenge réside à mieux faire face aux pressions sur les coûts en 2024. « Il faut rechercher de meilleures conditions de paiement et les leviers sont nombreux, mais peu sont actionnés en réalité. Beaucoup de choses restent encore à faire », a exposé Franck Capron, qui a invité à une approche plus « fusionnelle entre Achats et Finance. »
En somme, pour les experts de GEP, négocier des conditions de paiement plus favorables pour les fournisseurs volontaristes en matière de RSE et la sécurisation de remises supplémentaires desdits fournisseurs qualifiés peuvent être un excellent procédé pour réduire les coûts de l’entreprise et assainir sa trésorerie ainsi que celles de ses tiers. Mais pour cela, faut-il encore forger des relations partenariales solides, durables, qui apportent de la valeur à toutes les parties …