Les entreprises avec une démarche RSE structurée sont celles qui se démarquent le plus
Dans une étude dont les résultats ont été récemment exposés, Ecovadis indique que les entreprises qui ont structuré une démarche RSE et achats responsables solides sont celles qui tirent le plus leur épingle du jeu. Décryptage :

Les entreprises qui font de la RSE un pilier se démarquent dans leur milieu. La chose peut paraître évidente, mais Ecovadis n’a pas hésité à le rappeler dans une récente étude menée avec la participation du Pacte mondial de l’ONU. Le rapport retrace plus particulièrement les performances RSE de 4 325 entreprises françaises évaluées par EcoVadis en 2023, dont 30 % (1 286) étaient participantes au Pacte mondial des Nations Unies, intégrant de façon volontaire ses dix grands principes et certains des objectifs de développement durable (ODD) au cœur de leur stratégie.
Selon les résultats de l’enquête, 64 % des entreprises participantes au Pacte mondiale de l’ONU atteignent un niveau avancé ou excellent, contre seulement 17 % des autres entreprises françaises non-participantes. En matière d’achats responsables, les entreprises participantes au Pacte mondial des Nations Unies semblent bien plus structurées que les entreprises qui n’y participent pas. Près de 60 % d’entre elles affichent un niveau de structuration élevé en la matière, contre 44,5 % seulement pour le reste de l’échantillon. La différence de structuration est tout aussi marquée sur les thématiques « environnement, » (70 % vs 56 %) , « social et droits humains » (69 % vs 59 %) et « éthique » (63,4 % vs 49 %).
Avantage concurrentiel
Dans l’ensemble, « l’impact d’une démarche RSE structurée ne se limite pas à des résultats ponctuels. Lorsqu’elle est suivie et mesurée dans le temps, elle devient un véritable levier de performance », fait savoir Ecovadis dans son étude. Ainsi, les entreprises qui sont régulièrement auditées par un tiers externe, Ecovadis ici en l’occurrence, affichent des scores moyens plus élevés une nouvelle fois. Depuis plus de 10 ans, elles enregistrent un score moyen de 69,4 contre 63,5 pour celles qui ont récemment défini et établi leur feuille de route. « Ce suivi dans la durée reflète une logique d’amélioration continue aux retombées concrètes : compétitivité renforcée, meilleure maîtrise des risques, attractivité accrue », indique l’étude.
Par exemple, les PME qui engagent des initiatives allant dans ce sens tirent des résultats positifs sur le long terme. Les PME françaises participantes au Pacte mondial de l’ONU affichent un score RSE supérieur de 13 points par rapport aux PME du reste de l’échantillon (68,4 vs 52,2) ; 68 % atteignent même un niveau avancé et plus, contre seulement 18 % des autres PME françaises. À l’échelon du dessus - ETI -, les entreprises engrangent des mêmes gains tout aussi importants. Un peu plus de 70 % des ETI participantes au Pacte mondial de l’ONU imposent par exemple un code de conduite à leurs fournisseurs et ont mis sur pied une politique d’achats responsables structurée, contre seulement 39 % des ETI du reste de l’échantillon. Un écart pour le moins conséquent.
« Bien plus qu’une contrainte réglementaire, la RSE est un atout majeur pour les entreprises qui l’intègrent volontairement à leur stratégie. Elle renforce leur attractivité auprès des investisseurs et partenaires, facilite l’accès aux marchés internationaux et aux appels d’offres stratégiques, tout en répondant aux attentes croissantes des consommateurs », conclut Ecovadis dans son étude.