L’environnement de travail et la qualité des missions, des éléments de choix pour les freelances
Par Mehdi Arhab | Le | Prestations intellectuelles
Une étude récemment commandée par Comet auprès de Xerfi laisse entendre que les freelances accordent une importance toute particulière au choix des missions qu’ils vont effectuer et aux entreprises dans lesquelles ils vont officier. Nombre d’entre eux indiquent d’ailleurs que les grands groupes sont des structures à cibler en priorité.
Alors que les tensions sur le recrutement semblent s’accroître, le recours aux freelances est devenu monnaie courante pour les entreprises. Ces dernières, devant préparer leur mue et leur projet de transformation digitale, n’ont en effet plus d’autre choix pour répondre à certains de leurs enjeux. Et dans le même temps, la France voit la pratique du freelancing croître de façon exponentielle depuis la crise Covid. Tout sauf un hasard. Il en résulte d’ailleurs un exode non négligeable du salariat vers le statut d’indépendant. Dans une enquête menée auprès de 1 224 freelances par Xerfi pour le compte de Comet, 41 % des répondants assurent être freelance depuis plus de trois ans et ce après avoir été salarié pendant au moins dix ans.
La qualité des missions et l’environnement, deux clés pour attirer
Au demeurant, si un peu plus de quatre répondants sur dix (43 %) avouent que leur motivation principale réside dans le fait d’obtenir de meilleurs revenus personnels, un freelance sur quatre garantit attacher une importance toute particulière aux valeurs et à la culture de l’entreprise pour laquelle il va être en mission. En ce sens, l’étude indique que de nombreux indépendants recherchent avant tout des projets intéressants et stimulants afin de continuer à développer leurs compétences et leur expertise. Le choix par les freelances de leurs clients et de leurs missions est d’ailleurs un élément capital pour 44 % des répondants.
En outre, l’enquête indique que près d’un freelance sur deux (48 %) est prêt à payer pour accéder à un TJM plus intéressant. Et près de deux freelances sur dix (24 %) sont même prêts à payer pour avoir une préqualification précise de la mission. Dès lors, l’étude témoigne que « dans environnement concurrentiel et technocentrique, les techniques de sourcing traditionnelles (plateformes, ESN, cabinets de recrutement) ne permettent plus de trouver les meilleurs experts ». Un paramètre à prendre en compte pour les directions achats notamment.
Les grands groupes plébiscités
Interrogés également sur les missions qu’ils ont pu effectuer, les répondants ont nommé les entreprises dans lesquelles il fait bon vivre pour opérer comme indépendant. Les grands groupes sont considérés par ces derniers comme des terrains de jeu propice ; Decathlon, Allianz, La Société Générale et L’Oréal sortent largement du lot. Et ce pour plusieurs raisons : en premier lieu la clarté du descriptif de la mission, l’accessibilité de l’information pour comprendre le scope du projet ainsi que ses contraintes et la communication concernant la feuille de route et son évolution au cours du projet. L’intégration en interne et la reconnaissance portée par l’entreprise dans le travail du freelance sont aussi citées comme deux éléments à considérer.