L’inflation continue de jouer des tours aux acheteurs de prestations intellectuelles
Par Mehdi Arhab | Le | Prestations intellectuelles
Dans un baromètre publié récemment, Freelance.com dévoile que les entreprises sont toujours soumises à la pression des prix sur les achats de prestations intellectuelles. Les responsables achats multiplient de fait les initiatives pour mettre sous contrôle l’inflation.
L’inflation pèse encore sur les épaules des acheteurs de prestations intellectuelles. Et elle ne les ménage pas. Selon un baromètre, réalisé entre janvier et avril 2024 et rendu public par Freelance.com, 82 % des responsables achats ressentent encore son poids sur leurs décisions. Cette étude met en évidence la manière dont les entreprises, confrontées à l’augmentation des coûts, sont contraintes de repenser leurs stratégies d’achat pour continuer à répondre à leurs besoins en prestations intellectuelles.
L’étude indique qu’un peu plus de la moitié des acheteurs (52 %) optimisent ainsi la tarification en évaluant rigoureusement la performance des consultants. Ils sont presque tout autant (50 %) à rationaliser leurs opérations de sous-traitance et caper les indices pour contenir les prix. En outre, quatre répondants sur dix assurent prendre soin de mettre en place des directives claires et de fournir des outils adéquats pour rendre les opérationnels autonomes dans leurs négociations. Cette volonté de (re)donner de l’autonomie est décrite comme « cruciale » pour ajuster au mieux les pratiques d’achats de leur entreprise face aux mouvements du marché.
Les approches individuelles préférées aux approches globales
Un peu plus d’une entreprise sur trois dit tenir compte des indices de production informatique de l’Insee et de l’indice Syntec. Elles sont presque autant (33 %) à fixer des périodes définies pour les négociations de tarifs journaliers moyens afin de maîtriser autant que faire se peut la tendance haussière. Elles ne sont que 25 % à préférer adopter une approche globale plutôt qu’individuelle lors des négociations de prix. Enfin, ils ne sont simplement que 9 % des acheteurs interrogés à intégrer la direction financière dans le processus d’achat, une pratique qui pourrait « renforcer les décisions stratégiques en matière de gestion des coûts ».