La reprise des voyages d’affaires se confirme en 2023
Par Mehdi Arhab | Le | Mobilités
Si les niveaux de 2019 ne sont pas encore atteints (et ne le seront peut-être pas), les voyages d’affaires se portent plutôt bien. La reprise, déjà observée en 2022, se confirme une nouvelle fois comme l’indique l’Amex GBT dans son baromètre annuel.
Les effets de la crise sanitaire semblent enfin s’estomper. Si le secteur ne tourne pas encore à son niveau de 2019, sa dernière année de référence, il sort la tête de l’eau. La volatilité s’estompe, l’activité se (re)solidifie. Preuve en est, la dépense aérienne a bondi de 90 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. Dans le même temps, le rail a augmenté de 18 %, une estimation un peu moins élevée que prévu et qui s’explique notamment par les grèves et un manque criant de personnel, compliquant de fait les déplacements ferroviaires.
Une dépense jugée comme nécessaire
Et si le secteur se porte mieux, c’est aussi parce que les entreprises et leurs salariés jugent les voyages d’affaires comme un incontournable. En effet, quelque 92 % des répondants voient dans le voyage d’affaires une dépense nécessaire ou une contribution au développement de l’entreprise et ce pour des motivations commerciales (83 %) et des raisons internes (67 %). La rencontre des tiers fournisseurs est une autre raison invoquée par 52 % des sondés.
Afin de répondre à cette demande et optimiser les coûts en la matière, l’anticipation des déplacements est cité comme le principal levier à actionner pour la grande majorité des personnes interrogées. En ce sens, pour 85 % des répondants, les agences de voyages ont une utilité certaine, un chiffre qui atteint même 90 % pour les grands groupes. L’étude démontre également que l’adoption d’outils en ligne par constitue une priorité pour les entreprises, la visibilité des dépenses étant importante pour celles-ci. Le digital gagne effectivement du terrain ; les applications mobiles étant par exemple utilisées par 49 % des collaborateurs durant un déplacement
La RSE entre dans la danse
Les entreprises entreprennent par ailleurs de plus en plus la révision de leur politique de voyage, en premier lieu sur « l’air » (75 %), devant la location de voiture (66 %), l’hôtellerie (65 %) et le rail (55 %). Et ce n’est finalement pas si étonnant, tant les entreprises intègrent la notion de responsabilité environnementale dans la réflexion. En effet, 66 % des répondants assurent se déplacer de façon « plus responsable » et mesurer leurs émissions de CO2. En 2022, ils n’étaient que 53 % dans ce cas. Pour autant, seules 16 % des entreprises ont mis en œuvre un plan d’action en la matière. Là encore, c’est la catégorie « air » qui arrive en tête (56 %), devant la location de voitures une nouvelle fois, deuxième catégorie la plus contrôlée (44 %).
La sécurité des voyageurs est une autre grande priorité pour les entreprises, d’autant que le contexte géopolitique se tend ces derniers temps. Pour assurer la protection des leurs, 70 % des répondants assurent que le besoin d’information avant le déplacement sur les processus d’assistance et d’information mis en place à destination du collaborateur est un impératif pris en compte. La capacité de savoir où se trouvent les collaborateurs, suivie par la possibilité de les rapatrier immédiatement sont d’autres éléments cités par les sondés (63 %).