Les acheteurs devraient être assez largement revalorisés en 2024
Par Mehdi Arhab | Le | Rh ha
Dans sa nouvelle étude de rémunération, le cabinet Robert Walters scrute les grandes tendances qui toucheront le marché du travail en 2024 et présente par la même occasion les perspectives pour l’année à venir. Concernant les Achats, qu’importe la fonction ou presque, le niveau de rémunération devrait augmenter de manière conséquente. Une évolution positive par rapport à 2023, année lors de laquelle l’inflation sur les salaires n’avait pas été importante.
L’inflation sur les salaires aux Achats ne sera pas très importante pour tout le monde. Mais elle est réelle. C’est ce qu’il ressort de l’étude sur les rémunérations et le marché de l’emploi menée par le cabinet de recrutement Robert Walters. D’ailleurs, pas moins de 47 % des professionnels des achats et de la supply chain s’attendent à être augmentés dans l’année qui vient. Et s’ils ne le sont pas, ceux-ci pourraient bien être tentés de voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. En effet, quelque six professionnels sur dix des achats et de la supply chain indiquent qu’ils se mettent en quête d’un nouvel emploi et 50 % disent être confiants dans le fait d’en trouver un. Outre la fonction de directeur des achats, toujours très demandée par les entreprises bien sûr, celle de category manager est de loin la plus recherchée affirme le cabinet dans son enquête.
Les responsables achats et category managers bien lotis
Le niveau de salaire de ces derniers devrait s’établir entre 55 000 et 70 000 euros par an pour les profils ayant cinq à dix ans d’expérience, contre 50 000 euros minimum l’année dernière. Pour ceux dont la carrière professionnelle a débuté il y a plus de dix ans, le niveau de rémunération devrait être compris, comme l’an dernier, entre 70 000 et 80 000 euros par an. La rémunération des plus expérimentés devrait s’établir, comme l’an dernier là encore, dans une fourchette comprise entre 80 000 et 100 000 euros par an.
Pour les acheteurs projets aussi, la fourchette bouge quelque peu et la hausse est notable. Ceux qui sont arrivés sur le marché de l’emploi il y a moins de cinq ans devraient prétendre, en moyenne, à un salaire compris entre 45 000 et 50 000 euros bruts annuels, contre 40 000 au minimum l’année dernière. Les profils les plus chevronnés verront leur rémunération osciller entre 55 000 et 70 000 euros par an, contre 50 000 euros à 70 000 euros l’an dernier. Le niveau de rémunération des responsable achats (directs, indirects et projets) évolue également. Ceux avec cinq à dix ans d’expérience pourront prétendre toucher entre 65 000 et 75 000 euros, contre 60 000 et 70 000 euros l’année dernière.
Les managers dont la carrière est longue de plus de dix ans profiteront d’un revenu compris entre 75 000 et 90 000 euros (vs 70 000 euros à l’entrée l’année dernière). Dans les petites et entreprises de taille intermédiaire, le niveau de rémunération des responsables achats devrait aussi augmenter sensiblement. Pour les plus expérimentés, il s’établira, en moyenne, entre 75 000 et 85 000 euros, contre 70 000 et 80 000 euros l’année dernière. Pour les profils séniors, le niveau de rémunération pourrait même atteindre 100 000 euros par an.
Les directeurs et directrices achats à la fête
À l’instar des responsables achats et category managers, les directeurs et directrices achats seront également revalorisés. Et dans des proportions somme toute importantes. En effet, sur l’année 2024, pour ceux qui disposent d’au moins dix ans d’expérience, leur niveau de revenu devrait s’établir entre 110 000 et 120 000 euros par an, contre 100 000 à 120 000 euros en 2023. Pour ceux qui ont au moins quinze ans d’expérience, le salaire pourrait flirter avec 200 000 euros.