Ha responsable

EDF, Landauer, Esat : Optimisation du reconditionnement de dosimètres passifs

Par Guillaume Trecan | Le | Ha inclusif

En collaboration avec le fabricant des boîtiers mesurant les doses de radioactivité sur les personnels travaillant dans les centrales et des Esat, EDF veut accroître leur taux de réutilisation. Des Esat qui récupère les étiquettes permettant la traçabilité de ces appareils sont dans la boucle. Un dossier défendu dans le cadre du Grand Oral des Trophées des Achats 2024.

EDF, Landauer, Esat : Optimisation du reconditionnement de dosimètres passifs
EDF, Landauer, Esat : Optimisation du reconditionnement de dosimètres passifs

Pour garantir la sécurité des personnels, le groupe EDF consomme chaque année 120 000 dosimètres passifs sur le parc nucléaire. L’exposition à la radioactivité exige une traçabilité individuelle parfaite. Dans une démarche RSE, nous avons, avec notre partenaire Landauer, développé une étiquette décollable innovante, retirée en ateliers ESAT, qui améliore la réutilisation du boîtier jusqu’à 94 %, tout en garantissant une qualité de suivi équivalente.

La dosimétrie passive (lecture différée), à la différence de la dosimétrie opérationnelle (lecture instantanée), alimente la base de données utilisée par la Médecine du Travail pour le suivi officiel des doses de radioactivité individuelles et nominatives. Cette technique exige donc une fiabilité totale des dosimètres et du processus de traitement associé. L’étiquette collée sur chaque dosimètre présente un enjeu particulier, car elle permet au travailleur d’identifier son dosimètre individuel, et de le porter correctement lors de son utilisation. Elle doit donc être indécollable pendant toute la période de port par les utilisateurs.

Au terme de cette période, chaque dosimètre est envoyé chez Landauer, le fabricant, qui lit l’étiquette permettant d’identifier le porteur, démonte le boîtier pour extraire et analyser le détecteur contenant les informations dosimétriques, réutilise 65 % de la matière pour fabriquer un nouveau dosimètre (les 35 % restant sont co-générés ou jetés). Chaque année, 120 000 boîtiers sont ainsi démontés, après une période de port de trois mois en centrale nucléaire.

Grâce à un travail collaboratif avec Landauer, EDF cherche à accroître le taux de réutilisation et convertir tout ou partie du coût du plastique en coût main d’œuvre de travailleurs du secteur protégé. Pour ce faire, une nouvelle étiquette décollable a été conçue, dont le décollage est confié à un atelier protégé (ESAT) qui récupère tout ou partie des boîtiers transparents.

En fonction du taux de récupération des boîtiers, le taux global de reconditionnement des dosimètres peut être amélioré de 65 % actuellement jusqu’à 94 % du poids de matière.