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Total Energies, Imprimeurs 3D : des pièces produites au plus près des Opérations

Par Guillaume Trecan | Le | Direction ha

La direction achats de Total Energies a signé un contrat cadre d’Impression 3D avec un fournisseur de vannes qui divise par deux le temps de fabrication des pièces sur-mesure pour un premium de 20 %, réduisant les coûts de stockage et les manques à produire. L’ambition du groupe est désormais de rapprocher la production des pièces au plus près des opérations. Un dossier défendu dans le cadre du Grand Oral des Trophées des Achats 2024.

Total Energies, Imprimeurs 3D : des pièces produites au plus près des Opérations
Total Energies, Imprimeurs 3D : des pièces produites au plus près des Opérations

TotalEnergies opère dans plus de cent pays à travers le monde, dont certains ont une infrastructure industrielle très limitée. Les équipements nécessaires pour opérer les sites et leurs pièces détachées sont donc importés et sujets à des délais de transport et de douanes de plusieurs mois. Résultat : trois milliards d’euros de stocks, dont un tiers ne sera peut être jamais utilisé. La solution à ce problème, c’est l’impression 3D de pièces détachées métalliques à la demande, au travers d’un catalogue. Cette technologie divise par deux voire trois le temps de fabrication. Le délai d’approvisionnement raccourci permet aussi de réduire les stocks et éviter les manques à produire.

Total Energies dépense 600 millions d’euros par an en achats d’équipements, dont 10 % sont éligibles à l’impression 3D. Une première a été réalisée dans l’Oil and Gas avec la signature d’un contrat-cadre avec le fabricant de Vannes IMI-CCI. Cinq pièces sont déjà installées sur plateforme et vingt pièces sont prévues en 2024 ce qui représente 22 % de la consommation annuelle du groupe sur ce type de pièces.

Ceci est la première brique d’une stratégie en trois étapes. Après avoir transformé l’impression 3D d’un produit de niche en un produit catalogue, la direction achats est à présent en train de séparer la rémunération de la propriété intellectuelle de celle de la pièce physique au travers d’un modèle de licence payée au fournisseur. La troisième étape consiste à favoriser l’émergence d’un écosystème d’imprimeurs 3D pour produire ces pièces sous licence au plus près de nos opérations. Le groupe minimisera alors les coûts et le bilan carbone tout en opérant ses assets de façon sûre.