Dossier spécial HA Prestations Intellectuelles : des clés pour gérer une famille d’achats sensible
Par Mehdi Arhab | Le
Avant la tenue des HA! Days - Prestations intellectuelles, la rédaction avait réuni quatre intervenants qui nous avaient dévoilé leurs clés pour gérer cette famille d’achats hors norme dans trois dimensions : TJM, freelances, outils, RSE…
Acheter des prestations intellectuelles, c’est acheter de l’humain, certes, mais cela n’exclut pourtant aucun des leviers de performance achats, à condition de connaître son marché et d’entretenir une relation poussée avec ses fournisseurs. Pour la responsable du pôle achats prestations intellectuelles du groupe Adeo (Leroy Merlin, Bricoman, Weldom…), Camille Magnier, c’est même le meilleur moyen de s’adapter aux fluctuations des TJM (taux journaliers moyens). Ces prix ont connu une forte hausse avec le boom du freelancing mais ont dernièrement évolué à la baisse dans l’ensemble. Le problème étant précisément d’être capable de segmenter les différentes sous-catégories des prestations intellectuelles pour adapter son approche aux particularités des différents métiers.
Cette capacité à segmenter son panel de fournisseurs de prestations intellectuelles est intimement liée à la finesse de traitement de la donnée que peut apporter un outil spécifique. L’expérience du directeur achats groupe d’Egis, Pascal Amico à ce titre est exemplaire. C’est en adoptant le VMS (Vendor management system) Addworking qu’il est parvenu à connaître en détail les 150 millions d’euros d’achats de prestations intellectuelles informatiques du groupe. C’est aussi grâce à ce VMS qu’il gagne en maîtrise sur son panel fournisseurs et cadre la relation avec prescripteurs fournisseurs.
Reste un élément généralement pris en compte dans toutes les autres catégories d’achats qui doit encore trouver ses marques dans les achats de prestations intellectuelles : la RSE. Limités pour l’instant à leur dimension sociale - et encore, de manière très parcellaire -, les achats responsables peuvent être pris en compte sous l’angle de l’empreinte environnementale. C’est en tout cas la conviction de François Tourrette, président du Benchmark des responsables achats de prestations intellectuelles (Brapi) qui a conçu un outil de mesure de l’empreinte carbone des achats de prestations intellectuelles avec l’aide du Club des responsables achats informatiques (CRAI).